Alors que certains sociétaires de la Sacem vont jusqu’au eSuicide sur la liste YahooGroups, dès que l’on touche au sacro saint model économique en place en leur proposant une réflexion sur le devenir de l’industrie de la musique (leur gagne-pain), puisque celle du disque va disparaître, l’on apprend, dans un article du Monde, les principaux problèmes rencontrés par Monsieur Jean-Pierre Guillard et qui "l’oblige" à abréger son mandat à la Présidence de la Commission de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits (SPRD) créée voilà quatre ans.
On apprend que dès la première année, ils ont été surpris par le coût élevé de fonctionnement du système.
"Dans notre premier rapport, nous n'avons pas publié les salaires des dirigeants, mais nous avons constaté que le salaire moyen des employés et cadres de ces sociétés était bien supérieur au salaire moyen des cadres français. Il n'est pas normal que certains dirigeants de ces sociétés soient plus payés que le patron d'EDF."
Mais aussi, que ces sociétés ne partage pas de service en commun, tels que l’informatique, les bases de données, une uniformisation des règles comptables…
Alors que l’on se souvient encore du scandale du salaire des dirigeants de la Sacem, il y a quelques années, et malgré des contrôles strictes tous les deux ans, il semble que ces pratiques n’aient toujours pas disparues :
"On a trouvé des problèmes graves à la SCAM, entre la rémunération du principal dirigeant, les coûts élevés de l'immeuble, les problèmes graves avec les ayants droit."
Les frais de gestion "toutes sociétés confondues, atteignent une moyenne de 23 %. C'est énorme. Les gros ayants droit ont intérêt à ce que le système perdure, les petits ne sont pas assez informés pour râler. En fait, le système ne couvre pas de gros scandales, mais un fonctionnement trop cher."
"Etonnamment, les sociétés d'auteurs ont une excellente image auprès des ayants droit. Ils pensent qu'elles les défendent de ce qui représente la plus grande terreur pour eux, le copyright." C'est donner au loup la garde du troupeau.
A lire, c’est très instructif, et il serait temps que les sociétaires reprennent la barre, car sinon il ne restera plus que les débris d’un vague radeau de la méduse dans un marché où les conditions ne seront plus dictées par eux. Et de toute façons, les solutions proposés ne sont pas testées...
Via Le Monde
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