Alors que je parcourrai les comptes-rendus du MIDEM, je m'aperçoie que l’industrie continue à se moquer du monde, ils nous annoncent une baisse de 40% du nombre de disques vendus en 2005, ils oublient de préciser que tous supports confondus, la chute n’est que de 2% !!!!!
Loïc qui m’avait podcasté l’à veille du déjeuner avec le ministre de la culture, n’a pas laissé la fin de notre conversation, dans laquelle je lui racontais brièvement ma tentative de fournir une solution à l’industrie.
L’histoire commence il y a 3 ans maintenant, quant mes associés et moi-même avions créés une plate-forme de distribution de contenus digitaux avec DRM et en P2P. Fort d’une première expérience avec l’album de Jimmy Cliff – Fantastic Plastic People, maintenant chez Warner et dont nous avions assuré la distribution numérique de plus de 250 000 copies, sans avoir déploré la moindre copie numérique illégale !! Mais je ne vais pas vous refaire toute l’histoire car ce blog avait été créé en réaction à cette aventure, et vous trouverez tout les détails dans mes archives. Par contre, je vais vous rappeler que nous avions aussi des investisseurs sous réserves d’obtenir les catalogues.
Après avoir rencontré l’ensemble des responsables newmedia des 5 Majors de l’époque, aussi bien en France, qu’à New York ou Londres, dont aucun n’a de formation d’ingénieurs, j’en ai même rencontré un dont le précédent métier était de faire les playlists d’une radio !!
J’ai reçu un email de la part du responsable NewMedia d’Universal Music France (qui rappelons-le pour ceux qui ne le savent pas, est une très bonne amie de Pascal Nègre, mais surtout occupait avant le poste de responsable marketing) démontre bien la non volonté de cette industrie à sortir par le haut de cette situation, en trouvant une solution. Je ne prétends pas que nous ayons eu LA solution mais UNE solution qui est utilisée aujourd’hui par le Louvres et l’ensemble de la Réunion des Musées Nationaux, pour sécuriser leur échange des scan très haute définition de leurs oeuvres d’arts.
“From: [email protected]]
Sent: mercredi 10 mars 2004 13:11
To: 'Charles Nouÿrit'
Subject: RE : Des nouvelles pour P2M ?
Importance: High
Cher Charles,
Je reçois des appels de tous les côtés : du SNEP, du Bureau Export, des patrons de labels, des managers, des artistes, etc...
Je vous remercierais de bien vouloir user avec modération de vos contacts. Ces interlocuteurs reviennent inexorablement vers moi, ce qui est à la fois une perte de temps pour tout le monde et un agacement certain pour moi lorsque revient vers moi l'idée que je n'aurais pas compris votre technologie.
Pour votre information, nous recevons en moyenne 2 sociétés par semaine, qui ont toutes des solutions intéressantes, mais dont fort peu ne passent les tests de nos experts à Londres.
Merci donc de ne pas me décourager d'essayer de tous vous recevoir, personne ne serait gagnant à ce jeu là.”
Pour la petite histoire, je demandais à xxxxxx de bien vouloir me dire quand cette personne accepterais de tester notre technologie, car la personne en charge d’identifier pour xxxxxx les technos ayant le potentiel avait été très enthousiaste lors de notre présentation, et surtout très intéressé par le faite que nous étions capable de gérer des documents, du son et de la vidéo sur MacOS, Linux et sur Windows 98 et supérieur, ce que ne peut toujours pas faire aucune des solutions actuelles !! Et qu’en plus un de leurs artistes se proposait de faire le test en conditions réelles sur son dernier album, ce qui a par ailleurs bien énervé xxxxxx, qui me somma de lui divulguer le nom de l’artiste par la suite…
Voici une partie de ma réponse :
“Veuillez croire que si je suis une source d’agacement pour vous, vous m’en voyez profondément désolé.
Mais il est vrai que je rencontre beaucoup de personnes à qui nous proposons cette technologie.
Mais comprenez bien, que la seule chose qui nous intéresse est de soumettre P2M à vos experts de Londres, car nous avons toutes confiances en notre technologie…”
Et pourtant cette techno n’a JAMAIS été testée par Universal ni aucune autres Majors…
atterant cet e-mail qui ne fait que renforcer l'impression que les decideurs des majors ne comprennent rien du tout à ce qui se passe sur la toile et aux enjeux technologiques...
Rédigé par : Daniel | 24 janvier 2006 à 09:29
Cela montre bien la politique des majors sur ce problème.
Ils n'ont pas su gérer le phénoméne P2P et sans doute encore moins tout le phénomène internet. Et le pire c'est qu'ils veulent se faire passer pour des victimes au lieu de rattraper leur retard ou du moins de trouver UNE solution.
Rédigé par : Romain | 24 janvier 2006 à 10:07
Je crois que tu perds ton temps en allant démarcher les majors... surtout Sophie... quand on voit ce qu'ils ont pondu avec e-compil... et ce que ça leur a coûté et coûte encore...
Rédigé par : Sylvain | 24 janvier 2006 à 12:06
Tous les moyens sont bons pour victimiser l'industrie du disque, et ainsi contrôler sans limites ce qui passe par le net. C'est un véritable problème, qui va à mon sens aboutir à une perte de liberté sur Internet, avec des radars automatiques numériques qui nous diront quand nous téléchargeons trop, qui sauront quelles pages nous avons visitées...
Pour P2M, histoire que je ne connaissais pas, je voudrais quand même montrer un peu de compréhension pour cette dame. Certes, un peu d'attention aurait pu être fortuit, mais les solutions magiques sont souvent sur toutes les bouches, alors, avec le temps, on peut être aveuglé par la répétition des fausses illusions.
Dans tous les cas, l'autisme de l'industrie du disque est flagrant et navrant. La problématique de distribution aurait dû être étudiée dès 1998 (date de création du format MP3), mais c'est en 2006 qu'on va enfin légiférer. En criant au loup alors que les opérateurs téléphoniques mobiles s'assoient sur des montagnes d'or gagnées à coup de sonneries polyphoniques...
Rédigé par : Sébastien | 24 janvier 2006 à 12:10
xxxxxx c'est nul comme pseudo o=)
Rédigé par : TVnomics | 24 janvier 2006 à 17:44
Décidemment Sophie Bramly est vraiment incompétente !!!
Rédigé par : José | 24 janvier 2006 à 23:36
y a qu'a voir ça tête : VOIR
Rédigé par : cedric | 25 janvier 2006 à 22:00
euh je ne suis pas la chose de très près, mais aux US en tout cas il me semble que les résultats de l'industrie sont en *hausse*, justement à cause des plateformes de ventes légales. donc si ce n'est pas le cas en France, c'est clairement que les maisons de disques s'y prennent encore moins bien qu'aux US...
Rédigé par : lionel | 27 janvier 2006 à 03:00
Techniquement les DRM tels qu'ils sont gèrés et prévus par la quasi-totalité des majors risquent de poser bien plus de problèmes pour les usagers que d'en résoudre...
J'en profite pour vous envoyer en souriant jaune vers un lien d'un organisme US, très proche de la Défense, qui donne sa vision des DRM. Le titre est éloquent :
"Digital Rights Management: Better Information in the Right Hands"
http://www.mitre.org/news/digest/defense_intelligence/11_05/di_cis.html
Ce qui est intéressant, c'est la déformation à laquelle se sont soumis les rédacteurs de cette brève, mentionnant par exemple en sous-titre "Giving Users Greater Control", et plus intéressant encore, que les DRM seront nécessaires dans la lutte contre le terrorisme. Ce en quoi ils ont raison...
Cela laisse songeur, non ?
Rédigé par : Bruno Kerouanton | 09 février 2006 à 19:32
Cher Charles,
Si vous maitrisez tout à fait le monde de l'internet ou des technologies, je ne suis pas sure que vous ayez une compréhension parfaite de l'industrie du disque, qui est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
Mais quoiqu'il en soit, ce n'est pas en publiant mes mails et vos déboires avec Universal Music que nous trouverons une solution pour avancer.
Rédigé par : sophie | 12 septembre 2006 à 17:49