C’est en résumé la question que pose, alarmé, Jean-Louis Constanza, lorsqu’il évoque le rachat de 5% d’EADS par l’État Russe, qui indique vouloir en devenir le 1er actionnaire.
Pourquoi est-ce un problème ?
“Parce qu’EADS, c’est la maison-mère d’Airbus, Eurocopter, des missiles de MBDA, des satellites militaires européens, et l’actionnaire de référence de Dassault. Coopérer avec des entreprises est une chose, se voir pré-opérer par un État en est une autre. Le projet présenté par le Président Poutine pose entre autres problèmes, celui de voir EADS nationalisé... Mais nationalisé Russe !
L’État, si prompt à abriter Suez d’une entreprise basée dans un pays aussi ami que l’Italie, si attentif à protéger l’intérêt supérieur de la France chez Danone, va-t-il laisser passer nos industries privées les plus sensibles sous le contrôle d’un État non membre de l’Union ? Nos yaourts seront-ils mieux protégés que nos avions ?”
Je vous invite à en débattre sur son blog : http://eadseuropeen.typepad.fr/
Jean-Louis Constanza, ancien fondateur de Tele2, est président de l’opérateur mobile Ten. Il a travaillé dix ans dans l’industrie aéronautique et de défense, dont quatre ans chez Aerospatiale, et plus d’un an avec Mig, en Russie, pour le compte de la Commission Européenne et de Dassault.
Je regarde ce soir pour faire une note ;-)
Rédigé par : greg | 28 septembre 2006 à 09:02
Ah oui donc je confirme, j'avais déjà lu ta note qq part ! C'est juste qu'après 2-3 bières, ma mémoire a tendance à me faire défaut ;o)
Rédigé par : MoiAussi | 30 septembre 2006 à 17:32
> Greg, Merci
> MoiAussi, je te confirme pour les bierres ;)
Rédigé par : Charles Nouÿrit | 03 octobre 2006 à 01:59
Oui en effet il y a 2 poids 2 mesures...
L'ambition dee Poutine n'est elle pas de grignoter plus de20% du capital?
Je suis aussi inquiet des nouvelles ambitions énergétiques russes
Rédigé par : alexis | 23 octobre 2006 à 14:42
Ah voilà enfin de l'info qu'on ne trouve pas sur TOUS les blogs (sauf dans mes commentaires, of course :). Je crois que suite à cette première "bombe", Poutine a ensuite "promis" de ne pas racheter les fameux 5%. D'où questions : doit-on faire confiance aux promesses dudit Poutine ? Etait-ce la promesse du jour ou la promesse de toujours ? Poutine et l'état russe ne font donc plus qu'un ? Mieux encore, comment EADS a-t'elle pu laisser filer la ligne pour se retrouver dans la situation où elle est à ce jour ? Qui, de fait, aiguise tous les appétits.... ? Merci pour ce post Charles !
Rédigé par : Cath | 23 octobre 2006 à 16:59