The Flying Monkey Circus

Ultimes négociations pour le téléchargement des films.

Dans un article du Figaro : "Moins bien traité que le marché de la vidéo. Les professionnels du cinéma et de l'Internet ferraillent dur sur le projet d'accord établissant une offre légale de téléchargement des films (VOD). S'il est signé – pas avant septembre –, cet accord établira pour ce nouveau marché des règles moins favorables que celles existant pour la vidéo classique."

Ils ont tout compris encore ces gens là, on aurait pu penser que l'industrie de la vidéo aurait tiré les conséquences de la crise de celle du disque, que néni !!!

Ils sont plus intelligents que ça, on apprends qu'il est pour l'instant prévu "qu'aucune oeuvre cinématographique" ne pourra "faire l'objet d'une mise à disposition sur un service de VOD à l'acte avant l'expiration d'un délai de neuf mois". Voilà qui va inciter le consommateur à attendre sagement que l'offre légale sorte plutôt que de télécharger une copie identique du DVD sorti officiellement 9 mois plutôt aux USA par exemple... Arrêtez de prendre le consommateur pour un con, il vit lui dans le 21éme siècle, rejoignez-le vite !!!

La suite : Le Figaro

Un rapide calcul

Si on se livre à un très simple calcul, on s'aperçoit immédiatement qu'il y a en moyenne 21 fichiers achetés légalement par iPod, dans le monde, sachant qu'un iPod contient environ 5000 chansons.

LA QUESTION est : d'où viennent les 4979 autres chansons ?? sachant qu'un album contient en moyenne 10 chansons...ça fait 497 albums, belle collection...

Hum, anyone?...anyone?...

Source : Gear Live

Et la 2ème couche par Courrier International

Ma mère m'appelle ce matin, toute heureuse de sa découverte : "Je t'ai gardé un article qui devrait t'intéresser dans Courrier International, moi je n'y ai rien compris", elle avait bien raison, pour ceux qui sont abonnés ou pour les autres, vous appelez vos potes pour en trouver un exemplaire, mais comme à l'acoutumé Courrier International est toujours aussi pertinent :

SnoCap s'ouvre aux Indés

SnoCap, créée par le fondateur de Napster 1 Shawn Fanning, et dont nous vous avions déjà parlé, s'ouvre aujourd'hui aux Labels Indépendants, nous ne sommes toujours pas convaincu qu'une personne qui utilise un réseau P2P y aille, aujourd'hui, pour acheter de la musique. Se "coller" sur les réseaux P2P en espérant en récupérer les miettes ne nous semble pas un Business Model viable. Même si nous sommes certains que la distribution de contenus numériques se fera via Peer-To-Peer dans le futur mais le Business Model ne naîtra que des cendres de celui des Majors, c'est inévitable.

Chasse au Pirate ou fuite des entrepreneurs ?

Un coup de gueule qui remet les choses en place, de Tariq Krim, via la liste de diffusion "l_Escape", animée par le journaliste Florent Latrive.

"N'oublions pas une chose importante, voire primordiale sur le sujet du business la musique en ligne: Le business de la musique en ligne en France c'est 0 euros de profits depuis 10 ans.

C'est la loose totale : pas de business rentable, pas de clients contents, et les entrepreneurs s'enfuient et les décideurs qui attendent les modèles économiques en provenance des USA pour les copier deux ans plus tard pour le abandonner au bout de 3 parce que ca ne marche pas comme la bas. Voila ou en en est en 2005 !

Rappelons qu'un politique industrielle avisée a éliminé les technologies financé par la recherche Européenne : le MP3 succès technologique capable de faire oublier que Thomson a crée le MO5 pour l'éducation des jeunes en France.

Qu'une même personne est un étudiant ignoré dans une fac à Toulouse en France alors  qu'au USA il est le patron d'une start up de 80 personnes qui vend le codec DiVx dans 50 millions de lecteurs y compris à Sony et Philips et qui vient de signer avec deux studios US.

Que les architectes des réseaux P2P ed2k et de l'un des clients bitorrent les plus utilisés du monde sont Français. Ils se cachent chez nous, mais sont courtisés ouvertement par les grands du logiciel US.

Pendant ce temps au CSPLA on organise des conférences call avec les start up américaines comme Snocap qui n'ont rien prouvé du tout. D'ailleurs pour n'y a-t-il pas de projet de snocap opensource européen (sans les DRM évidement)?

Et que l'un des leaders mondiaux du baladeur MP3, le Français Archos a été racheté par les américains de Dish dans la plus grande indifférence (mais bon, c'est vrai que gemplus est administré par les investisseurs de la CIA et que personne n'a bronché). Mais rappelons nous qu'un abruti a du dire quelque part que l'avenir de la musique en ligne c'est d'écouter la musique sur son téléphone et que toute la recherche devait se positionné la dessus. Mais curieusement l'innovation majeure apportée par Archos (l'intégration du Wifi qui en fait une radio internet portable va être disponible un an après chez tous ses concurrents.

Ca et tant d'autres choses font que la France est devenue un pays du tiers monde dans ce domaine. L'impulsion politique pour une innovation permanente qui doit permettre sur ce sujet mais également sur d'autre de définir les services de demain n'existe pas. On s'est résigné à penser ou croire que notre seul place sur le marché de la musique en ligne c'est faire numériser notre patrimoine par Microsoft ou Apple et d'utiliser notre carte de Crédit pour acheter des fichiers DRM.

Un débat entre juristes incapables (qui n'ont jamais utilisé le moindre logiciel de leur vie, qui ne savent pas ce qu'est une décompilation, ou créer une boite, ou même faire de la musique) ont monopolisé le débat et on rendu la musique en ligne aussi sexy que le code des Impôts. Le manque de lisibilité, et d'espoir fait fuir les entrepreneurs.

Alors on peut nous raconter que l'objectif c'est l'emploi et l'innovation mais il faut comprendre : l'emploi et l'innovation AILLEURS qu'en France !

On dira d'ailleurs bientôt je suis drmiste ;)

A quand un ministère délégué aux délocalisations technologiques ?"

Merci Tariq pour avoir tiré la sonnette d'alarme...
Vu chez Alban

Sony-BMG teste une nouvelle solution de Copy Control

Celle là est superbe, où quand on ne réfléchit qu'à UNE dimension.
Je m'explique, jusqu'à aujourd'hui les systèmes de vente online appliquaient un système de DRM limitant le nombre de gravage possible. Or ce double était, lui, totalement libre de DRM, donc copiable à volonté !!
Or Sony BMG Music Entertainment vient de lancer un test grandeur nature, d'une nouvelle solution de Copy Control pour les CD, prévenant les copies de copies.

La musique en ligne vivra sans DRM.

Le P2P est nul, mais les DRM sont encore pire. C'est peu ou prou la conclusion du rapport de la mission Indicare sur les relations qu'entretient le public européen avec la musique numérique. Très encourageant pour l'avenir de la musique en ligne payante, la mission financée par l'Union Européenne confirme néanmoins que le modèle économique ne peut s'inscrire que dans un contexte de libéralisation des échanges culturels.

Patrick Boiron, avocat: «Il faut généraliser les dispositifs de DRM qui permettent de contrôler la copie privée».

En matière de copie privée, la jurisprudence qui se dessine est de plus en plus compliquée à comprendre. ZDNet.fr a demandé à Patrick Boiron, spécialiste du droit de propriété intellectuelle, d’apporter son éclairage sur trois affaires récentes.

Le monde vu par le Digital Media Project

La "6ème Assemblée générale du Digital Media Project" a récemment publiée un ensemble de documents intitulé "fournir une plateforme DRM interoperable". J'ai déjà écrit sur la nature contradictoire de leur but (une forme parfaitement compatible d’incompatibilité). Maintenant nous allons voir comment ils projettent de réaliser ce but. Et je dois dire que les documents sont une vraie montagne de travail. Je pourrais blogger pendant un mois juste en les disséquant; mais je ne vous épargnerais cela. Au lieu de ça, juste un ou deux petits échantillons :

SnoCap est-il nécessaire à l'industrie du disque ?

Récemment interviewé par un journaliste, voici la réponse donné par Steve Gordon, quant à savoir si SnoCap est réellement utile à l’industrie du disque :

"La RIAA blâme essentiellement le P2P non autorisé du déclin, de 25% à 33% depuis 1999, des ventes de CD. Mais les Labels indépendants qui se concentrent sur des marchés de niche et offrent la bonne musique telle que Nonesuch, génèrent des ventes et des revenus sans précédent. Donc si le P2P est la raison de la chute des ventes des principaux Labels, c'est vraiment les plus grands noms qui sont représentés par ces compagnies qui souffrent. Par "souffrent" je veux dire vendre trois millions d'unités au lieu de cinq millions. En d'autres termes, les superstars deviennent toujours riches et les Labels font toujours de l'argent avec eux. Mais les Labels ont régulièrement utilisé dans ces deux millions de ventes additionnelles pour remplir les poches de leurs cadres supérieurs, investisseurs et maison mère...."